Le 25 août 2005, la plus importante fraude financière du Québec éclate au grand jour. Cette journée-là, les bureaux de Norbourg, une firme de placements, sont le théâtre d’une série de perquisitions policières. Le PDG de la société, Vincent Lacroix, s’avère en définitive un bandit à cravate. Le Québec est sous le choc et le monde de la finance retient son souffle. 9200 investisseurs apprennent avec consternation que leurs épargnes se sont, en partie ou en totalité, volatilisées. 130 millions de dollars restent introuvables! Dans plusieurs cas, ce sont les épargnes de toute une vie. S’ensuit un des plus grands battages médiatiques des années 2000. Mais ces images, qui ont abondamment fait les manchettes, n’étaient que la pointe de l’iceberg. Derrière elles, se cache l’histoire invraisemblable d’un homme dont l’ambition maladive et les idées de grandeur se sont peu à peu transformées en mégalomanie. La série présente, pour la première fois de manière aussi approfondie et condensée, la montée fulgurante de Vincent Lacroix dans le monde de la finance et les dessous d’une enquête complexe qui a permis de l’épingler. Racontée par les protagonistes de l’époque qui ont été des témoins privilégiés, ou encore qui ont connu Lacroix et ses acolytes, cette histoire se déploie en nuances de gris. Rien n’est tout à fait blanc ou tout à fait noir. Les témoignages des victimes, choquants d’injustice, rendent compte de l’ampleur de cette fraude. Même 15 ans plus tard, plusieurs se questionnent sur la façon dont Vincent Lacroix a pu se rendre aussi loin. Qui l’a aidé? Les dégâts auraient-ils pu être évités? Est-ce également une histoire de ratés des institutions? Une chose est certaine : Vincent Lacroix n’a certainement pas élaboré seul une telle fraude.